L’ingénieur agroalimentaire possède un nombre impressionnant d’opportunités de carrière, autant du côté agroenvironnemental qu'alimentaire. Son champ de compétence classique comprend généralement les domaines suivants.
Texte adapté de Paul Heinemann, «Where can you discover the WOW! In agricultural and biological engineering careers?», Resource, special issue November/December 2012 publiée par American Society of Agricultural and Biological Engineers, p.4-5.
Pour le génie agroenvironnemental
Constructions agricolesL’ingénieur agroenvironnemental conçoit, réalise et supervise la construction de toute structure servant à élever des animaux, cultiver des plantes ou entreposer des produits agricoles. Cela inclut donc les bâtiments d’élevage, les serres, les structures d’entreposage des fumiers et des grains ainsi que les entrepôts. Plus particulièrement, l’ingénieur agroenvironnemental possède l’expertise pour concevoir les systèmes de contrôle de l’environnement, c’est-à-dire les systèmes de ventilation, de chauffage, d’éclairage et de réduction des émissions atmosphériques. Photo: Laiterie de recherche, University of Saskatchewan. DHG Enginnering / Constructions Yves Choinière
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Machinerie agricoleLa machinerie agricole moderne doit être à la fine pointe de la technologie dans le but d’augmenter l’efficacité du travail des agriculteurs et les rendements au champ sans diminuer la qualité du produit cultivé/récolté. La machinerie doit être irréprochable sur le plan mécanique et pouvoir manutentionner les produits avec soin. Grâce à ses connaissances en mécanique, en physique des sols et en physiologie des plantes, l’ingénieur agroenvironnemental est bien positionné pour répondre à la demande croissante des manufacturiers agricoles et industriels pour des équipements et technologies novateurs.
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Gestion des sols et de l’eauCette discipline étudie l’interaction des plantes, des animaux et des humains avec le sol et l’eau. L’ingénieur agroenvironnemental spécialisé en gestion des sols et de l’eau cherche des façons de contrôler l’érosion éolienne et hydrique du sol et de réduire l’effet du ruissellement sur la qualité de l’eau. Il conçoit, réalise et veille au maintien de l’efficacité des systèmes de drainage, d’irrigation, d’avaloirs, de bassins et de voies d’eau engazonnées sur les terres agricoles. Il procède également à l’aménagement des cours d’eau et à la gestion de l’eau par bassin versant en milieu rural. Il est, de façon générale, un expert en hydrologie ainsi qu'en chimie et en physique des sols.
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EnvironnementLe génie environnemental offre plusieurs opportunités à l’ingénieur en agroenvironnement qui est bien au fait du fonctionnement de l’écosystème terrestre et des manières de traiter la pollution causée par divers effluents gazeux, liquides et solides. Dans le but de protéger et d’améliorer l’environnement, l’ingénieur agroenvironnemental détient l’expertise pour réduire les rejets à l’environnement, réhabiliter des sites contaminés et développer des systèmes de production durables. Photo: Composteur-pasteurisateur. Environnement MJ inc.
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ÉnergieNotre société est dépendante des ressources énergétiques produites, pour la plupart, à partir des combustibles fossiles. Trop souvent, la production ou l’utilisation des énergies fossiles est responsable du rejet de substances nocives dans l’environnement. Celles-ci causent notamment la pollution de l’air et de l’eau, en plus de contribuer au réchauffement climatique. L’ingénieur agroenvironnemental œuvrant dans le secteur de l’énergie travaille donc à développer des sources alternatives d’énergie renouvelable qui peuvent répondre à nos besoins énergétiques tout en réduisant les impacts négatifs sur l’environnement. Le secteur des bioénergies est en émergence et l’ingénieur agroenvironnemental est bien placé pour répondre aux défis futurs.
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AquacultureL’aquaculture réfère à l’élevage de poissons principalement pour le marché de l’alimentation. Les ingénieurs de ce secteur concentrent leurs efforts sur l’augmentation de la production tout en diminuant les coûts et les impacts environnementaux. Ils tentent donc d’utiliser l’eau de façon optimale en réduisant les excès et en améliorant les systèmes d’élevage. L’ingénieur agroenvironnemental qui se spécialise en qualité de l’eau, en biotechnologie, en mécanique agricole, en ressources naturelles et en environnement est bien positionné pour œuvrer dans le milieu de l’aquaculture. Photo: Pisciculture. Dominique Marcotte, MAPAQ.
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ForêtLes ingénieurs forestiers appliquent les principes de la physique, de la biologie et de l’ingénierie pour résoudre les problèmes liés à la récolte et la transformation du bois. L’expertise de l’ingénieur agroenvironnemental peut donc s’appliquer au design d’équipements forestiers et manufacturiers, à la construction des systèmes d’accès à la forêt, à l’opération des machines, au contrôle de l’érosion, à la gestion et à l’amélioration de l’écosystème forestier.
Photo: Agroforesterie (peuplier à croissance rapide). René Morissette, AAC |
Pour le génie alimentaire
BioprocédésLes bioprocédés incluent les bioréacteurs, les fermenteurs et tout autre système pour la production de produits pharmaceutiques, de vitamines, d’agents de conservation et de suppléments alimentaires. Ce domaine inclut aussi l’utilisation d’organismes vivants pour la production d’éthanol à partir de la fermentation et de méthane à partir de la digestion anaérobie. Les connaissances en biologie sont donc un avantage pour l’ingénieur alimentaire qui voudrait faire sa place dans ce secteur d’activité en expansion. Photo: Bioréacteur pour le méthanisation. René Morissette
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Procédés alimentairesLes ingénieurs alimentaires travaillant dans ce domaine mettent à profit leur expertise au service des industries de transformation alimentaire à grande échelle. Ils développent les méthodes et les procédés liés à la pasteurisation, à la stérilisation, à la congélation, à la déshydratation, à l’emballage, au transport et à l’entreposage des aliments périssables du producteur agricole au consommateur. Ils sont aussi experts des procédés microbiologiques pour produire par fermentation des aliments, des combustibles et des produits biochimiques et pharmaceutiques et pour traiter les sous-produits municipaux, industriels et agricoles.
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BionanotechnologiesCe secteur se concentre sur l’utilisation d’organismes vivants et de bioprocédés en ingénierie, en médecine, en pharmaceutique, etc. Les bionanotechnologies incluent l’étude des systèmes biologiques à l’échelle nanoscopique par des instruments et des outils d’imagerie. L’ingénieur alimentaire, de par ses connaissances des systèmes d’organismes vivants, peut avoir un rôle à jouer. Photo: Bactéries autour des racines de cheveux. Bionanolab.ca
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Commun aux deux champs
Technologies de l’informationComme pour les autres industries, les technologies de l’information améliorent l’efficacité des opérations agricoles et alimentaires. Elles sont notamment intégrées aux colliers d’identification du bétail, aux moniteurs électroniques de rendement et aux lignes de production industrielles. Le futur de ce secteur est très prometteur et passe par le développement d’appareils électroniques servant à automatiser les activités agricoles au champ (agriculture de précision) ou dans les bâtiments (stations de tri, robots de traite, etc.). L’ingénieur agroalimentaire possède les compétences pour occuper ce champ d’activité. Photo: Contrôleur à distance de pompe dans un champs de canneberges. MecatronicDL.com
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Santé et sécuritéL’agroalimentaire est un domaine hautement mécanisé. Cependant, la plupart des équipements peuvent représenter un danger pour les utilisateurs. Les manufacturiers mettent donc sur pied des équipements sécuritaires pour les opérateurs, en plus de maintenir des normes de sécurité très élevées. L’ingénieur agroalimentaire est donc appelé à réaliser des essais en laboratoire et des analyses pour s’assurer du bon fonctionnement des appareils et du respect des normes. Il peut également participer au développement des normes de référence.
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